Paris, place de l'Opéra octobre 1956, Jacques Gipar est troublé par la silhouette d'une jeune femme qui lui évoque son passé. L'intrigue replonge alors douze ans plus tôt, en avril 1944, en pleine occupation nazie. Livreur au journal "L'Indépendant", Jacques Gipar apprend qu'il est sous la menace d'une dénonciation pour ses contacts avec la résistance. Il décide de partir se faire oublier à la campagne, mais la police a organisé une descente dans son immeuble. Ce n'est pas lui qui est recherchée, mais une famille juive. Bien malgré lui, Jacques va devoir s'occuper de Sarah Cohen , 12 ans, et la mener en zone libre dans le sud de la France.

Dans ce douzième tome des aventures de Jacques Gipar, Thierry Dubois nous plonge une fois de plus dans un univers riche en couleurs et en intrigues. L'étoile filante évoque la fuite d'une jeune juive, en Mai 44, sur la route Paris-Avignon. Jacques Gipar, ce héros intemporel, continue de fasciner par son charisme et son esprit aventurier. Le scénario, comme à l'accoutumée, est finement ciselé. Dubois joue avec les codes du polar classique tout en y injectant sa propre dose d'originalité et de légèreté. Graphiquement, l'œuvre est un régal. Le trait de Jean-Luc Delvaux, à la fois expressif et détaillé, donne vie à un univers visuel riche et cohérent. Les décors sont soignés, et les expressions des personnages, souvent exagérées, renforcent le ton léger de la série. Les couleurs, quant à elles, ajoutent une dimension supplémentaire à l'atmosphère, alternant entre des teintes chaudes et froides selon les moments clés de l'histoire. Ce tome se dévore d'une traite, et on en ressort avec l'envie immédiate de replonger dans les précédents opus ou d'attendre avec impatience le prochain.