Depuis 2011, les éditions Steinkis ont à cœur de publier des ouvrages capablesd ’élargir les horizons de nos lecteurs tout en contribuant au débat.
Avec une prédilection pour les thèmes des relations entre les peuples, les cultures, les civilisations, les questions d’identité et d’appartenance, nos publications revêtent une dimension historique ou un enseignement, relient l’histoire à l’Histoire.

Le mois d’avril a été marqué par les présidentielles et si Emmanuel Macron a été réélu avec 58,5 % des voix, il n’a recueilli que 41,7 % des votes en Outre-mer. Un résultat qui interroge, mais qui témoigne du fossé qui se creuse de plus en plus entre ces territoires et la métropole, avec comme conséquence le rejet de la politique gouvernementale. Un rejet qui se traduit notamment par un taux d’abstention en nette hausse et une forte augmentation des scores du Rassemblement national. 
En tant que maison d’édition, basée à Paris, il serait malvenu de vouloir donner des explications à cette situation tant les réponses peuvent être multiples. Toutefois, nous souhaitons revenir sur trois ouvrages, écrits par des auteurs concernés, qui peuvent apporter des pistes de réflexion : Péyi an nou, Piments Zoizos et Tropiques toxiques.

Péyi an nou
De Jessica Oublié (scénario) et Marie-Ange Rousseau (dessin)

1963. Le BUMIDON, une agence d’État est créée pour soutenir la relance de l’économie française. En vingt ans d’existence, elle aura organisé l’émigration de 160 000 personnes originaires de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion. Péyi an nou est à la fois une enquête pour comprendre la politique et le fonctionnement du BUMIDON, ses répercussions, son héritage… et un hommage à ces Français contraints à l’exil dans un pays qu’ils pensaient être le leur, la France