Lili-Men est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu douze tomes à ce jour aux éditions Kodansha.  Les succubes, une espèce qui utilise les humains comme germes pour se reproduire, et l'humanité, qui a pour objectif d'éradiquer chaque succube. Alors que la guerre acharnée entre ces deux groupes incompatibles fait rage, un « roi » qui mettra fin à la guerre est né. Celui qui a été choisi pour le rôle de roi est... ?! Un auteur ayant une expérience unique en tant qu'artiste CG à Hollywood nous offre un divertissement extraordinaire qui va certainement bouleverser le monde !

Ce cinquième volume s'inscrit pleinement dans l'escalade du conflit entre l'humanité (via l'organisation Marsa) et les succubes. Après le combat éprouvant et tragique du tome précédent, qui a vu le capitaine Yamada se sacrifier face au succube Jockt, l'heure est au passage à l'offensive pour Marsa. L'organisation ne pleure pas ses morts et mobilise toutes ses forces pour lancer un assaut massif sur la zone contrôlée par les "succubes musculaires" et leurs alliés. L'enjeu de cette attaque est de taille : ils visent l'école dirigée par Ukyo, le deuxième fils de Big Daddy, un lieu effrayant où des humains sont transformés en succubes. Ce tome met particulièrement en avant de nouveaux duos de choc au sein de Marsa, notamment les capitaines Rikiya Kasuga et Yuto Kurogane, qui entrent en scène avec détermination. Le rythme est intense, marqué par des scènes de combat musclées et violentes qui sont la marque de fabrique de la série. Le volume est un véritable concentré d'action. L'assaut général de Marsa apporte une dimension épique à la guerre, avec des affrontements continus et des enjeux personnels élevés. Le rythme est soutenu et ne laisse aucun répit au lecteur. L'auteur introduit et développe des personnages secondaires cruciaux. Le capitaine Rikiya Kasuga, en particulier, se distingue. Son pouvoir basé sur la probabilité, lié à sa personnalité de parieur professionnel, ajoute une dimension tactique et imprévisible aux combats. C'est un personnage sûr de lui, qui apporte une dynamique nouvelle. Takuma Tokashiki continue de dépeindre un monde sans concession. L'aspect seinen est pleinement assumé, avec des scènes d'horreur et de violence graphique qui servent à souligner la brutalité du conflit. Le style graphique de Tokashiki, inspiré à la fois du manga et du cinéma, rend les combats d'une clarté impressionnante malgré leur complexité. Les designs des succubes sont toujours aussi fascinants et terrifiants.