Tant par sa programmation que par son Palmarès et l’accueil d’artistes internationaux, le Festival a cette année encore affirmé sa volonté de mettre en avant la création foisonnante et diverse du 9e art : dimensions fictionnelles, inspirées du réel, engagées, tournées vers la jeunesse, avant-gardistes, patrimoniales… étaient au rendez-vous pour affirmer la dynamique de ce champ artistique.

Pendant ces 5 jours, l'événement a ainsi été le carrefour mondial des acteurs de la bande dessinée où se sont fédérés toutes celles et ceux qui concourent à sa chaîne du livre et qui ont rendu ce secteur éditorial incontournable.

La manifestation a constitué un espace de dialogue entre les artistes, à une échelle internationale et de transversalité entre les formes d’expressions artistiques, les villes et territoires de culture - Bourges, Metz, la Moselle… - et même le monde agricole et celui de la bande dessinée.

Le Festival générateur de transversalités

Dans les différents lieux culturels de la ville, dans ses rues, se sont croisés harmonieusement 1500 autrices et auteurs, la délégation canadienne, l’Unesco, l’arc des festivals avec ceux d’Avignon, de Bourges, capitale européenne de la culture (2028) désormais liée à Angoulême, l’Olympiade culturelle du COJO, le Marché des droits internationaux, où même encore, les noms de l’italien Lorenzo Mattotti, de l’anglaise Posy Simmonds Grand Prix 2024, de l’américain Daniel Clowes Fauve d’Or 2024, des mangakas japonais dont Moto Hagio récompensée d’un Fauve d’Honneur. Ces croisements ont résonné auprès des nombreux festivaliers angoumoisins, charentais, néo-aquitains, et des passionnés venus en nombre de toute la France ou encore d’au-delà nos frontières. Une effervescence largement amplifiée par le président du Grand Jury, Thomas Bangalter, qui incarne l’influence que peut avoir la bande dessinée sur les autres arts.

La Ministre de la Culture

Avec le Festival, la bande dessinée a renforcé sa position en tant que forme de lecture qui transcende les barrières d'âge et de classes sociales. C’est sur la base de ce constat que la Ministre de la Culture, Rachida Dati, a tenu à se rendre immédiatement à Angoulême dès son retour d'une visite d'État en Inde avec le Président de la République. À l’occasion de sa présence, elle a redit l’importance, à ses yeux, de la place de la bande dessinée dans la culture, enjeu de cohésion républicaine, sociale.

La venue de Madame la Ministre au Festival témoigne de l'engagement de l'État aux côtés de tous ceux qui œuvrent pour promouvoir la bande dessinée, en particulier les créateurs et créatrices ainsi que les acteurs économiques de la filière du livre, tous présents à cet événement.

Dans un temps où les agriculteurs conduisent des actions pour affirmer la situation critique qui est la leur, un dialogue s’est noué avec le Festival au terme duquel une compréhension mutuelle est apparue. À la suite de cet échange, le Festival a souhaité exprimer cette entente en relayant leur message. Il a fait pour cela appel au talent de Jul, qui a créé des œuvres en lien avec sa série culte Silex and the City. De leur côté, les représentants du monde agricole ont décidé de faire preuve d’un grand sens des responsabilités à l’égard de l’événement en s’efforçant toujours de laisser un accès à celui-ci pour les festivaliers.

Le Festival vous donne rendez-vous l’année prochaine - du 29 janvier (journée professionnelle) au 2 février 2025 - avec tous ses partenaires des secteurs publics (l’État, les collectivités…) et privés, mais avant cela en dehors des murs d’Angoulême, au Centre Pompidou à Paris dont il a accueilli cette année le président venu annoncer que l’institution se tournera vers le 9e art à partir du 1er juin – lors de la Nuit Blanche. Le Festival et la bande dessinée seront présents également à Paris à l’occasion de la tenue des JO de Paris 2024 - dans le cadre de l’Olympiade Culturelle – avec l’un de ses marqueurs identitaires : des concerts de dessins.