Oeuvre originale : Yosuke Saita
Manga : Hikaru Miyoshi
Moriarty The Remains (Yuukoku no Moriarty: The Remains) est une série en trois tomes publiée au Japon aux éditions Shueisha. La bataille a été livrée, le combat perdu, mais les frères Moriary ne sont pas tous aussi morts que tout le monde pourrait le croire. Les survivants retournent dans la propriété où ils ont vécu si longtemps et à partir de laquelle ils ont opéré et découvrent d'anciennes notes de Louis. Ils se souviennent notamment du jeu de cartes qui leur a permis d'entrer en contact avec Moran. L'escroc a certes dû apprendre qu'il y avait des gens plus intelligents que lui, mais cela ne l'a pas empêché de se joindre à eux. Enfin, il y a un épisode de leur enfance, au cours duquel Jack l'éventreur leur a appris des choses.
Un jeu de balles dangereux révèle la vérité : la famille Moriarty organise un jeu de survie auquel participent aristocrates et personnalités influentes. Tandis que les membres du MI6 s'affrontent avec acharnement, un piège terrifiant guette Helena et son père adoptif, Kevin… Quel est le plan de William pour contrer le complot des aristocrates corrompus ? Pendant ce temps, un nouveau mystère émerge lors de l'attaque du grand magasin. Sherlock se précipite dans les bas-fonds sans John, mais que va-t-il se passer ? Ce troisième et dernier volume du spin-off "The Remains", s’ouvre sur un huis clos inquiétant : la famille Moriarty organise un Survival Game où sont conviés aristocrates et puissants dignitaires. Tandis que les membres du MI6 s’y jettent corps et âme, Helena et son père adoptif, Kevin, se trouvent happés par un piège terrifiant. En parallèle, un nouveau mystère surgit autour de la prise d’otages au grand magasin, poussant Sherlock à se précipiter dans les bas-fonds de Londres, isolé de John Watson. Au cœur de ce volume, le thème central tourne autour du pouvoir, de la manipulation et des rapports de force entre classes. William Moriarty fait de son jeu cruel un outil pour démasquer la corruption des élites, interrogeant ainsi les fondements sociaux d’un empire. Le survival game représente une métaphore brutale de ces enjeux : seuls les plus rusés survivront, soulignant le contraste entre les puissants qui croient tout contrôler et ceux comme les Moriarty qui opèrent depuis l’ombre. La narration parvient à équilibrer tension psychologique et action diffuse. Le suspense est maintenu par des scènes d’urgence, des retournements de situation inattendus et une atmosphère portée par une mise en scène prenante. L’intrigue du grand magasin amorce une nouvelle piste narrative, enrichissant l’univers déjà dense de la série. Ce volume clôture un arc, et en même temps, il étend les implications des actions au-delà du manoir et du cercle intime, notamment à travers l’intervention de Sherlock dans un milieu plus populaire. C’est surtout sur le plan psychologique, que ce tome se révèle pleinement. Il nous montre une autre facette des personnages, particulièrement de William : son jeu cruel n’est pas seulement une démonstration de contrôle, mais aussi un moyen de percer la façade morale de l’aristocratie corrompue. Quant à Helena, sa position en danger agit comme une tension dramatique dans l’équilibre déjà instable de la famille. Ce double focus, sur leurs idéaux et sur les sacrifices, donne plus de profondeur au trio familial. Au final, ce troisième volume constitue une fin à la fois aboutie et stimulante. Un récit dense, fascinant et riche en stratégie dramatique. Pour les amateurs de polar intelligent et de héros qui redéfinissent les règles du jeu, c’est un chapitre final remarquable.
VERDICT
-
C'est un véritable tour de force de maintenir la tension tout au long des trois volumes de cette affaire complexe et de vous tenir en haleine jusqu'à la résolution.