Scénario et dessin : Haida Koukou
Swingin' Dragon & Tiger Boogie est un manga en six tomes publié au Japon aux éditions Kodansha. Tora est une fille qui chante au milieu de la foule, portant une grosse basse sur son dos. Elle cherchait Odajima Tatsuji, l'ex de sa sœur qui l'a laissée brisée. À cette époque, Tora a été invité par un homme nommé Maruyama à se produire dans un club d'Asaka, une ville qui abrite une base militaire, où les soldats américains se rassemblent. Tora rencontre facilement sa cible - ou plutôt, elle joue de la basse dans le même groupe, mais il a aussi ses propres problèmes et ce n'est pas facile de le gérer ...
Cinq ou six ans après la guerre, entre les ruines de l'après-guerre et la période de croissance économique rapide, alors que l'âge d'or des Beatles était encore à dix ans, le jazz était la musique qui divertissait les gens. Ce magnifique récit de jazz japonais dépeint l'histoire d'un pays qui a tout perdu pendant la guerre et la renaissance de sa musique ! Ce livre, publié en 2020, a remporté le prix du nouvel artiste dans la section Manga du Festival japonais des arts médiatiques organisé par l'Agence des affaires culturelles. L'intrigue se déroule à Tokyo en 1951, dans une atmosphère chaotique sous l'occupation américaine. Tora, une jeune fille joyeuse qui quitte Fukui pour Tokyo à la recherche de l'ex de sa sœur, Odajima Tatsuji, commence à chanter dans la rue, puis rencontre un groupe. Avec ses amis, elle vise un contrat d'exclusivité dans un camp militaire américain. Tout d'abord, l'histoire se déroule pendant l'après-guerre, l'occupation du Japon, ce qui est rafraîchissant. Nous avons été impressionné par la façon dont les descriptions et les explications de l’époque transmettaient une image lumineuse de positivité plutôt que de misère. Ce premier volume, d'un total de six, fait allusion au passé de Tora et de ses amis, mais le scénario lui-même suit un chemin très conventionnel en tant que récit de la croissance d'un groupe. En incluant la représentation de la performance en direct sur scène, l'histoire vous donne envie d'écouter du jazz tout en lisant, et même si elle n'est pas nouvelle, elle vous donne le réconfort et la satisfaction que seule une histoire conventionnelle peut offrir. Les lignes grossièrement dessinées du manga, rappelant quelque peu celles de Tamaki Manabu, semblent convenir au décor peu après la guerre. Comparé à un autre morceau de jazz, « Blue Giant », les scènes de performance sont moins impressionnantes, mais il n'y a pas beaucoup d'autres œuvres qui peuvent se comparer ou même surpasser celle-ci, donc on ne peut rien y faire. De nombreux facteurs intrigants sont entrelacés, comme l'avenir du groupe et la relation de la sœur d'Oto avec Odajima, mais peut-être en raison de l'atmosphère d'après-guerre, on a l'impression que l'avenir des deux est comme un abîme. Nous sommes curieux de voir ce qui se passe ensuite.
VERDICT
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Après la guerre, la protagoniste recherche sa sœur, devenue folle, et un bassiste qui était proche d'elle pendant la guerre, et monte un groupe à Tokyo en utilisant son chant comme arme. Les illustrations et les dialogues sont assez uniques, et l'atmosphère est géniale.