“Everything can change in a New York minute” (Tout peut changer en une minute à New York) est une phrase d'une chanson de Don Henley et cela aurait facilement pu être le titre de ce film. Allison (Florence Pugh) veut devenir musicienne et nous la rencontrons, derrière le piano, le soir de ses fiançailles avec Nathan (Chinaza Uche). La joie de vivre rayonne et il ne semble y avoir aucun problème, mais l'instant d'après, nous assistons à un accident de voiture avec Alison au volant et le frère et la belle-sœur de Nathan comme victimes. L'histoire se déroule un an plus tard et Allison est passée du sommet où elle se trouvait jusqu'à un endroit où elle vit avec sa mère, est accro aux analgésiques et ne veut pas faire face à l'accident et à ses conséquences. Par hasard, elle rencontre Daniel (Morgan Freeman), le père des victimes et ensemble, mais surtout seuls, ils tentent de recommencer leur vie.

Les accidents, la mort et le chagrin ne sont bien sûr pas des thèmes nouveaux à Hollywood. Pourtant, « A Good Person » ne semble pas être un ajout inutile à ce genre. Pugh est crédible et, étrangement, aussi pleine d'esprit dans son rôle. Il y a une belle dynamique entre elle, Daniel et sa petite-fille Ryan (Celeste O'Connor). Morgan Freeman, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-cinq ans, incarne une personne douce en apparence, avec beaucoup de colère en dessous. C'est un film qui continue de fasciner, même s'il n'y a pas beaucoup de surprises dans l'histoire. L'ambiance et la musique sont comparables au classique culte 'Garden State', également réalisé par Zach Braff, où le ton alterne entre léger et assez lourd, sans aller nulle part. Cela fonctionne bien, car les drames de cette catégorie ont parfois tendance soit à devenir très mélodramatiques et doux, soit à consister en grande partie dans des cris de gens qui se blâment mutuellement pour toutes sortes de choses pendant deux heures. Quant à ces deux heures, il est vrai que « A Good Person » aurait pu être plus court d'au moins vingt minutes. Certains éléments prennent plus de temps que nécessaire ou sont répétés. La manière de raconter est telle qu'en tant que spectateur, vous êtes rapidement informé de tous les développements, ce qui rend certaines scènes un peu redondantes.