Ce douzième opus de la série Louca est une suite directe du tome précédent, marquant un véritable tournant pour le personnage principal. Après une longue absence, Louca est de retour sur le terrain, et sa progression est... phénoménale. L'album mélange habilement l'action sportive, l'humour, le suspense et les révélations surprenantes qui font le sel de la série depuis ses débuts. L'intrigue se concentre sur les dernières secondes du match de la Coupe du Griffon. L'enjeu est colossal : les Phoenix, l'équipe de Louca, doivent marquer un but pour se qualifier pour la finale face aux redoutables Jaguars. Sous la pression et à la surprise de l'entraîneur M. Kikov, Louca prend une initiative folle en proposant une formation de jeu totalement révolutionnaire à ses coéquipiers. Ce moment est crucial et met en lumière son évolution en tant que joueur et leader. Louca déploie des capacités footballistiques étonnantes et une agilité surprenante, fruits de son entraînement durant son exil de trois ans. Il est désormais un joueur capable d'exploits techniques spectaculaires, d'où le titre de l'album. L'action est pleine de rebondissements, y compris l'intervention de l'assistance vidéo (VAR), ajoutant une couche de tension et de modernité au récit sportif.

En parallèle de l'enjeu sportif, les fils de l'intrigue dramatique et fantastique sont multiples. Le fantôme de Nathan, le coach et ami de Louca, est au cœur d'une révélation majeure dans cet album : il n'est pas mort, mais se trouve dans le coma ! Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives sur l'origine de leur relation et sur l'avenir du personnage de Nathan. Les problèmes extra-sportifs de Louca ne sont pas oubliés. Le tueur à gages à la solde de son père est toujours actif, maintenant une menace constante sur sa tête.  L'album est également l'occasion de retrouvailles importantes, notamment avec son petit frère Antin et, surtout, avec Julie, l'amour de sa vie. Leurs retrouvailles s'annoncent complexes, car Julie a trouvé un nouveau petit ami durant l'absence de Louca. Côté graphique, le style de Dequier est un mélange réussi de la bande dessinée franco-belge classique et de l'énergie du manga, ce qui convient parfaitement à l'ambiance sportive et aux scènes d'action rapides. Le travail de coloriste de Yoann Guillo (également connu pour Frnck) apporte des couleurs vives et puissantes qui renforcent l'atmosphère et le rythme effréné des matchs. L'album est emballant de bout en bout et se conclut sur un cliffhanger phénoménal qui laisse le lecteur en haleine, impatiemment en attente du tome 13 pour la grande finale.