Green Hell : Young Blood
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 18 Février 2019
Résumé | Test Complet | Images
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Scénario : Alex Crippa
Dessin : Francesco Castelli
Couleurs : Alessandro Costa

L'Apocalypse verte est arrivée. La végétation et les insectes ont envahi la civilisation, grandissant énormément, les rares survivants doivent se battre pour trouver de la nourriture et ... des déchets. Les seuls véhicules utilisables sont ceux qui ont un moteur de recyclage des déchets, mais ils sont rares dans ce monde verdoyant. Quand Judy, notre jeune héroïne habile, découvrira un méga dépôt en bordure de sa ville dans la jungle, elle commencera à le chercher en défiant les maraudeurs, les insectes géants et les dangers de toutes sortes. Mais Trash Island existe-t-il vraiment ?

Green Hell : Young Blood est une bande dessinée italienne publiée l'an passé chez Tatai Lab. Si vous êtes généralement habitués à voir des mondes post-apocalyptiques désertiques et sans ressources, la nature a ici pris une ampleur démesurée, avec une flore et une faune qui ont envahi la civilisation. Un postulat qui n'est pas sans rappeler le récent jeu vidéo Far Cry New Dawn, où après une apocalypse nucléaire, la nature a repris ses droits. Ici, la pollution semble avoir disparu et les déchets sont désormais un bien précieux à échanger entre les quelques survivants; les ordures sont en fait le seul carburant capable de faire le plein de véhicules, mais dans ce monde verdoyant, il s'agit d'un matériau rare, avec des éponges et des bouteilles en plastique considérées comme des bijoux. Conduite par une tablette solaire, Judy voyage accompagnée de la coccinelle Mabel, avec qui elle a un lien spécial; en chemin, ils rencontreront un voleur maladroit nommé Calvin et une gentille grand-mère qui a besoin d’aide. L’héroïne audacieuse domine l’action, sous la plume d’Alex Crippa, bâtisseur d’un scénario suggestif et capable de surprendre le lecteur. La lecture s'avère d'une grande fluidité, malgré une partie centrale qui aurait peut-être pu offrir quelque chose de plus et rendre le tout encore plus substantiel.

La partie graphique attire tous les regards, grâce aux dessins de Francesco Castelli, qui crée des personnages au design stylisé et des maraudeurs grotesques pour les catapulter dans des séquences d'action où ils ne semblent pas du tout ridicules mais proviennent presque d’une série animée. L'apport chromatique du coloriste Alessandro Costa est énorme, soutenu par les couleurs plates de Bianca Burzotta et Erika De Giglio ; cet aspect est capable d'insuffler encore plus de vitalité à l'histoire, en plus de définir une sorte d'empreinte stylistique de la maison d'édition Tatai Lab. Derrière l'aspect caricatural de cette bande dessinée, il y a un message plus actuel que jamais sur la durabilité de notre consommation, sur la quantité de déchets produits et sur les liens existant entre l'homme et la nature. Comme toute bonne science-fiction, nous parlons ici aussi du présent. Au départ, c'est quelque chose qui est perçu comme un sous-texte de l'aventure, mais page après page, c'est un facteur qui apparaît de plus en plus évident.

VERDICT

-

Avec son esthétique colorée et sa moralité environnementale, Green Hell : Young Blood est une bande dessinée post-apocalyptique bien surprenante. L'efficacité de cet univers narratif se prêterait très bien à la poursuite d'une série, mais il semble que ce "fumetti" demeure un ouvrage unitaire, qui saura séduire un large public.

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