Peacemaker saison 1
Plate-forme : DVD
Date de sortie : 12 Juillet 2023
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
TV
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Après s'être miraculeusement remis de sa rencontre avec Bloodsport, Peacemaker apprend bientôt que sa liberté a un prix.

Après les événements de Suicide Squad, Christopher Smith se réveille dans un hôpital et, après quelques confusions, il est étonnamment libéré. Mais il s'avère assez rapidement que les choses ne sont pas aussi simples qu'il le pensait au départ : Dans sa caravane, il est attaqué par Clemson Murn et ses agents, dont nous avons déjà vu certains dans le film précédent. Ceux-ci rendent compte directement à Amanda Waller et ont pour mission de recruter le Pacificateur pour le Project Butterfly. S'il refuse, il retourne sans détour dans la prison de haute sécurité dirigée par Waller. Il accepte à contrecœur, bien que ses actes le conduisent sur une autre voie et qu'il veuille tirer un trait sur son passé. Et puis, qu'est-ce que c'est que ce Project Butterfly ?

Le fait que ce projet soit devenu réalité tient du petit miracle. Tellement bizarre, tellement stupide. Est-ce que ça peut devenir quelque chose ? Gunn ne parvient pas seulement à traiter et à examiner à l'extrême le personnage parfois le plus intéressant du film précédent, mais il crée avec Peacemaker une suite dont on peut vraiment être satisfait. La série est nettement plus subtile et axée sur les personnages, elle s'essaie avec succès à des domaines plus dramatiques et réussit toujours à marcher sur la corde raide entre la comédie grossière et cynique et l'étude de caractère touchante et compréhensive. De plus, l'action n'est pas en reste dans la deuxième moitié et l'intrigue dérive vers un feu d'artifice comique très divertissant et absurde, typique de Gunn. Si en plus vous semblez être agacé par les intros de séries toujours identiques et ennuyeuses, vous devriez y trouver votre compte. Comme on sait que l'humour est un sujet de débat éternel, si vous n'avez jamais été sensible à la manière dont James Gunn crée ses répliques et ses personnages, il n'en sera pas autrement dans Peacemaker. Dialogues rapides, digressions absurdes sur des sujets secondaires, escalade verbale. Cela semble souvent "écrit" et moins organique, mais c'est presque toujours aussi fantastiquement rythmé qu'une blague à plusieurs niveaux, extrêmement bonne. Cela rend les dialogues et les personnages très sympathiques ou du moins irrésistiblement divertissants. John Cena a de toute façon trouvé le rôle de sa vie jusqu'à présent : Avec quel naturel il se glisse dans ce rôle, représente la dureté et la rudesse de son personnage, l'humour politiquement incorrect et noir ou les accents fragiles et délicats : comme s'il était taillé sur mesure. Le reste du casting s'en sort également très bien, à lui seul Robert Patrick mime le personnage de série le plus odieux et le plus insupportable depuis longtemps.

Mais Peacemaker ne tire pas seulement beaucoup d'énergie et d'humour de ses dialogues pétillants et de son formidable acteur principal. Au fil des épisodes, l'intrigue se révèle délicieusement stupide, avec quelques petites surprises et quelques références croisées au genre de la science-fiction. Gunn a déjà prouvé qu'il était très attaché à ce genre avec Slither. Aussi fort que soit Peacemaker dans ses moments d'humour et d'action, ce sont les moments plus calmes et spécifiques au personnage qui ont le plus impressionné et ému. Gunn ne manque pas de consacrer au personnage extrêmement paradoxal et difficile de Cena une intrigue émouvante de bout en bout. Avec cette série, il lui donne la chance de donner l'absolution à ses actes dans The Suicide Squad, de faire connaître au spectateur sa vie intérieure. En effet, nous avons moins affaire à un patriote complètement fou qui tue au hasard qu'à une personnalité endommagée qui a grandi parmi les pires personnes que l'on puisse imaginer. Christopher Smith ne souhaite en fait qu'être aimé et ne trouve cet amour que dans son fidèle animal de compagnie, Eaglie, un aigle à tête blanche. Et c'est bien là le problème : peu importe à quel point certaines choses peuvent paraître ou sonner idiotes au premier abord, il y a toujours au final une couche un peu plus profonde en dessous, qui est bien plus triste qu'elle ne fait rire. Le fait que Gunn parvienne à conférer à Peacemaker une profonde tristesse, qui flotte toujours dans l'espace de manière omniprésente au milieu de toutes les blagues grossières, est une très grande chose. Et c'est pour cela que nous, spectateurs, voulons le voir heureux. Car encore une fois, la façon dont Cena incarne ce personnage est tout simplement si touchante, naïve et attachante dans ces moments-là qu'on a juste envie de le prendre dans nos bras.

VERDICT

-

En fin de compte, Peacemaker est un projet globalement réussi. Au lieu de consacrer à ce personnage une série rapide et superficielle, Gunn va en profondeur et s'intéresse plutôt, comme il l'a déjà fait dans Les Gardiens de la Galaxie, Super et The Suicide Squad, aux bizarreries d'un personnage héroïque, à ses vices et à sa quête de sens. Associé à un humour super bien rythmé, à un acteur principal parfait et à un casting en pleine forme, il se développe ici l'une des meilleures séries DC depuis longtemps. La bande-son sympathique et l'action cool font le reste.

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